Focus sur quelques entraves à la mise en œuvre de la gestion durable des forêts et la protection de l’environnement au Cameroun
L’ignorance et la désinvolture : plusieurs personnes ignorent leurs droits et devoirs en ce qui concerne l’environnement et la forêt et finissent par adopter des gestes désinvoltes et parfois irresponsables. En outre, les personnes en charge de la gestion des forêts au niveau local (forêts communautaires et communales) restent souvent focalisées sur ce qu’ils connaissent déjà (exploitation forestière) et ont peur de s’engager dans ce qu’ils maîtrisent moins (marché du carbone) pourtant actuellement très débattu au niveau international comme une alternative à l’exploitation forestière utile dans la lutte contre les changements climatiques.
Marginalisation et conflits d’intérêts : il est clair que la loi du 24 janvier 1994 portant régime des forets et de la faune a ouvert un boulevard pour la promotion de la participation citoyenne à la gestion des ressources naturelles. Malheureusement des faiblesses subsistent quant à l’implication pleine et effective de certaines couches (femmes, jeunes, populations autochtones etc.) d’où la recrudescence des conflits d’intérêts en zone forestière.
Valorisation des ressources et redistribution des bénéfices : Parce que bien des pays, régions, départements (etc.) les plus riches en forêts sont aussi parmi les plus pauvres, il est clair que la valorisation des ressources aussi bien que la redistribution et l’utilisation des bénéfices qui en découlent est une problématique majeure pour leur gestion durable.