L’étude monographique réalisée dans les villages de Tindi, Kobi, Ndélélé, Yola, Dang-li et Banga, dans le cadre du projet WY-Pro financé par l’ambassade de France au Cameroun, a identifié huit (08) CPF opérationnels dans les six villages étudiés, dont deux dans chaque village de Kobi et Ndélélé. Ces CPF englobent souvent plusieurs villages. L’étude révèle un dysfonctionnement important des CPF en général, et en particulier dans la commune de Ndélélé, en raison de l’absence de documents statutaires, de protocole d’accord avec l’administration forestière et de ressources adéquates pour remplir efficacement leurs missions régaliennes.
En ce qui concerne la participation des femmes et des jeunes dans ces CPF, l’étude souligne la sous-représentation des femmes, en particulier des femmes Baka, aucune femme n’étant présidente d’un CPF. En revanche, les jeunes sont assez bien représentés (30% des membres), avec certains villages comme Dang-Li affichant un pourcentage élevé de 66,67%.
L’étude met en évidence l’absence de mécanismes de choix et de participation des communautés dans les CPF, ce qui entraîne la marginalisation des couches sociales vulnérables. Cela porte préjudice au respect des droits de ces couches sociales et à la gestion durable des forêts au niveau local.
Pour promouvoir l’efficacité des CPF dans ces localités, il est recommandé à :
- L’administration chargée des forêts et de la faune d’améliorer le cadre juridique relatif aux Comités Paysans Forêt (CPF), de s’assurer de la disponibilité des documents clés pour les communautés, d’initier le processus de création/renouvellement des CPF, d’accompagner les CPF dans l’élaboration de leurs documents statutaires, d’organiser des formations pour les membres des CPF, et de développer des mécanismes incitatifs pour encourager l’implication des populations. Il recommande également à l’exécutif communal de collaborer avec les CPF existants et de privilégier les membres des CPF lors de la mise en place des Comités riverains de gestion.
- La société GrumCAM de continuer à soutenir les CPF et de faciliter l’élaboration de leurs documents statutaires.
- ONGs de promouvoir la participation des populations vulnérables et de travailler pour une meilleure application de la loi forestière.
- Aux chefs traditionnels, de veiller au bon fonctionnement des Comités, de servir de lien avec l’administration forestière et de mobiliser les populations
- CPF, de solliciter des formations, de rechercher des financements, de fournir des rapports annuels et de formaliser des partenariats. Il encourage également les femmes à s’impliquer activement dans les CPF.